Chronique par WildChildBlind Guardian – Nightfall In Middle-EarthGenre : Heavy/Power Metal
Line-Up : * Blind Guardian*Hansi Kürsch : Chant principal et chœurs.
André Olbrich : Guitare rythmique, lead et acoustique
Marcus Siepen : Guitare rythmique
Thomas Stauch : Batterie et percussions
* Invités musiciens*Oliver Olzwarth : Basse & fretless basse.
Mathias Wiesner : Clavier et effets orchestraux
Michael Schüren : Grand piano
Max Zelzner : Flute et flute-alto
* Chorale invitée*Billy King
Rolf Kölher
Thomas Hackmann
Olaf Senkbeil
* Narrateurs invités*Norman Eshley
Douglas Fielding
Track-List : 1.War Of Wrath (1min50sec)
2.Into The Storm
3. Lammoth (28sec)
4. Nightfall
5. The Minstrel (32sec)
6. The Curse Of Feanor
7. Captured (26 sec)
8. Blood Tears
9. Mirror Mirror
10. Face The Truth (24 sec)
11. Noldor (Dead Winter Reigns)
12. Battle Of Sudden Flame (44 sec)
13. Time Stands Still (At The Iron Hill)
14. The Dark Elf (23 sec)
15. Thorn
16. The Eldar
17. Nom The Wise (33 sec)
18. When Sorrow Sang
19. Out On The Water (44 sec)
20. The Steadfast (21 sec)
21. A Dark Passage
22. Final Chapter (Thus Ends...) (48sec)
Avant de démarrer pleinement cette chronique, je vais commencer par vous donner une « vue » d’ensemble de la chose, il y a tellement à dire dessus qu’il vaut mieux procéder par étape.
Cet album est donc un hommage magnifique à l’œuvre de JRR Tolkien (dédicace officielle du groupe dans le livret), du Silmarillion pour ceux qui connaissent (j’en vois au fond qui sont déjà largués xD). Cet album est donc un « album-concept », nous parlant de l’époque de la Guerre des Silmarils, passant de l’ Exil des Noldor et de la destruction des Arbres et par le duel entre Fingolfin et Morgoth, bref, de bonnes choses en prévisions pour les adeptes du maître de l’héroic-fantasy dont je fais partie !
Cet album alterne morceaux de power techniques, ultra travaillés, avec des arrangements partout (pas forcément facile à aborder la première fois) avec des plages narratives (elles sont indiquées grâce à leurs durées dans la liste au dessus).
Les deux types de morceaux sont géniaux à leur manière. Les morceaux de power vont à merveille avec le thème de l’album et les pauses narratives sont remarquablement interprétées si on prend l’album d’un seul coup (oui, si vous les écoutez une par une dans le désordre, les interludes vous feront chier).
Il est à noter, si je ne m’abuse, que c’est à cette période que Blind Guardian évolua musicalement, laissant leur Heavy-Power originel par cette… chose présente sur cet album !
Comme dit plus haut, la musique est vraiment complexe (regardez le nombre de personnes ayant joué sur cet album… Rien que la chanson « Mirror, Mirror » possède 17 pistes de guitare), mais une fois la première impression passée, c’est que du bonheur.
On est alors envoûté (je prend mon cas personnel) par l’ambiance du cd. Des riffs de tueurs par-ci, des chœurs qui font frissonner par là, des solos à se taper le front contre les murs, des parties de batteries bien joyeuses, agressives ou mélancoliques selon les besoins, des textes retraçant parfaitement l’épopée du Silmarillion alliés avec la voix géniale du chanteur, qui passe des aigues à des voix plus graves sans être rauques, le tout rehaussé de chœurs bien inspirés… on a un album parfait là nan ?
Ah oui. Durant la chronique, je ferais continuellement référence à des passages du Silmarillion, je dois avouer qu’une part de moi vous encourage à lire ce livre, il est tellement bien.
01 – War Of Wrath
Bon, on attaque avec une super intro. Le bruit de l’acier contre l’acier, des hurlements bestiaux et le grondement de la bataille, puis le tout parait plus distant, on entend le cliquetis des chaînes d’un pont-levis, des bruits de pas et des grognements. Les bruits de pas s’arrêtent. En entendant le dialogue entre Morgoth et un de ses subordonnés (Sauron je suppose), le titre se confirme : l’intro se passe durant le siège d’ Angband. Je suis déjà en érection auditive à ce stade de l’album, le livret du cd d’un coté, le Silmarillion de l’autre. Ah, le morceau est fini.
02 – Into The Storm
OH YEAH ! L’intro est déjà génial, le gratteux à l’air décider, et à en entendre la double grosse caisse le batteur ne doit pas être en reste non plus.
Sur ce morceaux, le guitariste principal nous glisse plusieurs solos magnifiques, loin d’être supersoniques et ultra-techniques, mais ils sont vraiment mélodieux et en parfait accord avec la musique.
La batterie continue quant à elle sur sa lancée, symbolisant le titre de la plus belle manière, impeccable, rien à dire, c’est vraiment un bon batteur aussi.
Le chant, un de mes éléments préférés dans cette chanson. Le chanteur est vraiment polyvalent, passant d’une voix grave à aigue dans la veine du heavy puis à quelque chose de beaucoup plus agressif, toujours dans les aigue, on parle quand même de Power-metal comme diraient certains^^.
Les paroles sur cette chanson sont fidèles à l’œuvre originale, dans cette chanson, on assiste à un dialogue assez euh… épicé entre Morgoth et Ungoliant. Je pourrais détailler chaque morceaux en me référant au livre mais ça ferait un peu long, je ne vous ferai donc pas subir ça.
03 – Lamoth
Une petite interlude, où on entend des vents froids, puis un cris inhumain, celui de Morgoth lors de son agression par Ungoliant.
04 – Nightfall
Pour moi la 2nde plus belle chanson de l’album. La chanson démarre avec un rythme très calme, avec flûtes et guitares sèches, voix mielleuse à souhait. Tout s’emballe presque soudainement, la batterie accélère méchamment, les guitares hurlent, le chanteur passe dans un registre plus « métal ».
La suite de la chanson se déroulera ainsi, des échanges entre des ballades et d’autres purement heavy metal.
Les choristes et le chanteur font un super boulot sur cette chanson, tantôt chantant à l’unisson, ce qui donne une puissance assez énorme, tantôt chantant chacun une partie différente qui s’entrecroisent, vraiment bien trouvé et très agréable.
Les guitaristes font encore un très beau boulot, leurs rythmiques sont très inspirées et le (les ?) solos très mélodiques et parfaitement intégrés à l’ensemble.
Les paroles nous parlent des évènements à Valinor qui ont suivi la mort des 2 Arbres, les pleurs des Valars et le discours que Fëanor a tenu aux elfes.
Appréciez les petites touches de guitare sèche et de claviers disséminées par-ci par-là dans la chanson.
05 – The Ministrel
Interlude à la flûte, à la guitare sèche et avec un petit chant du chanteur. Même en farfouillant le bouquin je trouve pas à quoi ça fait référence, mais personnellement j’aime beaucoup cette interlude^^.
06 – The Curse Of Fëanor
Niarf, encore une perle ! Je prends pour témoin cette intro qui nous laisse supposer un carnage sans nom, ces riffs monstrueux, ces mélodies Valaresques (oui, j’invente ce mot, mais je vous emmerde), une batterie à vous nettoyer les oreilles de tout ce miel qui traîne dedans. Un chanteur qui fait usage d’une voix agressive, en passant par des passages beaucoup plus aigues heavy-metallesques dont vous me direz des nouvelles. Ajoutez à ça des chœurs inspirés et des touches d’instruments plus folklorique, et vous pourrez vous reportez à ma toute première phrase sur cette chanson !
07 – Captured
Du vent, des cris de loups, des gémissements de douleur d’un certains Maeglos et un « You’re now my guest… For ever ! Mouahahahahahah ! » effrayant d’un certain Morgoth. Bienvenue à Angband.
08 – Blood Tears
Superbe chanson alternant passage mélancoliques et d’autres plus épiques et violents, le tout est très bien équilibré et exécuté, un vrai bonheur. Les parties de guitares, que ce soit les parties en guitare sèches, les solos ou les rythmiques sont tout simplement parfaites. La batterie est plus calme qu’à l’accoutumée et c’est selon moi par là que passent les sentiments apportés par la chanson.
Au niveau des textes, ça nous parle de la torture qu’à enduré Maeglos, attaché par le poignet à la montagne Thangorodrim et qui fut détaché quand son ami lui trancha le poignet (oui, les paroles non plus ne sont pas très gaies).
09 – Mirror Mirror
Ah, la voilà, THE morceau sur ce cd. Un début de chanson qui annonce le tube imminent, très mélodique, préparant à la tornade arrivant.
Et quand ça part, ça part. Les roulements de toms sont des incitations à se bouger sur sa chaise, la rythmique de guitare des appels au Headbang et les chœurs et phrasés, la douce voix qui vous incite à hurler en même temps que ce putain de chanteur qui me file une putain de chaire de poule !
Dans les chansons précédentes, l’ensemble était excellent et certaines choses parfaites. Mais là, tout est plus que parfaits. Je ne veux pas radoter, mais les guitares qui suivent la même ligne mélodique que le chanteur, avec les chœurs, le batteur qui se démène comme un beau diable et la rythmique rapide, ça met le sourire, même tout seul dans sa chambre !
10 – Face The Truth
Les p’tits oiseaux, le vent. L’arrivée en Terre du Milieu après la traversée des glaces.
11 – Noldor (Dead Winter Reign)
Une bonne chanson, elle m’a moins marquée que les autres. Encore assez triste, les chœurs sont très présents. Mais je trouve que les riffs n’ont pas cette petite chose qui faisait que dans les chansons précédentes, les riffs faisaient tout. Sur cette chanson, je trouve que ce qui est le plus d’intérêt est le chant, avec les chœurs quand il faut, les passages voix graves/voix aigue.
12 – Battle Of The Sudden Flame (Dagor Bragollach)
Flûte, chœurs, guitare sèche, le petit chant de la défaite. Une prière pour la victoire des elfes si j’ai bien compris les paroles.
13 – Time Stands Still (At The Iron Hill)
Ohhh yeah, les aveugles commencent à reprendre du poil de la bête. Une chanson superbe, un hymne de bataille. Le refrain et le vrai refrain vous feront immanquablement chanter en chœur.
Dans cette chanson on passe aussi de passages plutôt agressifs à d’autres plus calmes, d’autres malsains, mais encore avec cette touche de génie dans les parties de guitare, le jeux de batterie et l’utilisation des chœurs. Les notes de claviers disséminées aux endroits propices donnent une nouvelle saveur à cette chanson.
Les paroles nous content le duel que Fingolfin, le Roi des elfes, mena contre Morgoth (et qu’il perdit, accessoirement).
« Lord of all Noldor
A star in the night
And a bearer of hope
He rides into his glorious battle alone
Farewell to the valiant warlord
The Fate of us all
Lies deep in the dark
When time stands still at the iron hill »
Vous verrez, vous pourrez pas vous empêcher de chanter à ce passage là !
14 – The Dark Elf
La pluie dans la forêt, le tonnerre et une chorale nous disant « A Dark Seed Of Evil Is Grown », fantastique, n’est ce pas ?
15 – Thorn
Une énorme chanson encore. Là en fait, il n’y a pas d’éléments de génie, c’est l’ensemble qui est magnifique, chaque composant de cette chanson est très bon, mais mis bout à bout, cela donne une superbe chanson.
Les parties guitare et le chant sont agressifs, très « Power Metal » comme le disent les génies qui nous ont pondu cette merveille.
Ce qui ressort le mieux, c’est le refrain, c’est un appel à l’allumage de briquet dans la foule.
Et je reviens une énième fois sur les talents du chanteur, qui devient pour moi LA référence en matière de Heavy Metal, même Bruce Dickinson Le Grand arrive en 2ème position dans mon estime.
16 – The Eldar
Sortez les mouchoirs ! Chanson exceptionnelle ! 3 choses : piano choeurs et chant. Frissons. Andre Olbrich n’est pas un chanteur de Metal, c’est un Chanteur. Une voix merveilleuse sur cette chanson, il a l’air vraiment habité par ce qu’il enchante. La partie de piano n’est pas en reste pour ce qui est de faire passer de la mélancolie.
Une chanson merveilleuse, je le redis, jetez votre oreille dessus à tout pris (enfin jetez vous dessus tout cours, vous allez vous faire mal si vous n’envoyez que l’oreille).
17 – Nom The Wise
L’adieu de Beren à un pote, sans interêt.
18 – When Sorrow Sang
Secouage de cheveux en vue. Une bien belle chanson ma foi, avec une batterie qui remue les tripes d’une bien belle manière. La guitare est elle aussi superbe dans toute la chanson, solos grandioses, accompagnant magnifiquement le chant. Quoi ? Oui , le chant est encore merveilleux. Quoi ? Vous vous y attendiez ? Rooooooh ! Non mais c’est vrai quoi, encore une fois c’est superbement allié aux chœurs et donne un résultat super. Puis bon, le refrain… Mais quel refrain ! Une chanson à festival, parfait pour faire hurler 200.000 personnes en même temps.
19 – Out On The Water
Une interlude au clavier, chant et guitare assez sympa qui calme bien le jeux.
20 – The Steadfast
Morgoth nous parle, faites gaffe ! Il nous fait sa déclaration de Maître du Destin et du Monde. On entend un rire et il est coupé assez brutalement par le Maître. Ca va faire mal xD
21 – A Dark Passage
On finit en beauté. Une de mes préférées là aussi. La guitare joue encore son rôle d’étendard si je puis dire, suivant la mélodie du chant avec des rythmique bien métalliques, un bon point. La batterie à un jeux que je trouve assez étrange, ça me met d’une humeur joyeuse alors que le thème traité ne l’est pas forcément. Ah oui, le chant. Bin comme d’habitude. Les Chœurs ? Comme d’hab. Les refrain ? Bah comme d’habitude, une tuerie (« SMASH DOWN THE LIGHT ! I WILL NOT REST ‘ TIL I’M KING ! »). Ah, si vous saviez, j’ai mal à la nuque et aux cordes vocales…
Non, sans déconner, il y a encore un énorme travail pour le chant, les chœurs et les mélodies du chant, sublime.
Notez le final qui fait penser à la marche d’une énorme armée.
22 – Final Chapters (Thus Ends…)
Bon, le narrateur nous parle dans l’orage. La ligue des elfes est détruite, Morgoth a quasiment gagné. Seul le Roi de Gondolin l’inquiète encore. C’est cool. Mais bon, ça fait une bonne outro.
Le mot de la fin ? JETEZ VOUS DESSUS !
Sujet: Blind Guardian - Nightfall In Middle-Earth 
Mar 15 Mai - 17:17
